En octobre, l’équipe d’AVE a eu la surprise de recevoir un don inattendu. Il provenait de 4 étudiants infirmiers : Pauline, 21 ans, Vincent, 25 ans, Elsa et Julie, 20 ans.
Tout au long de l’année, ils ont récolté des fonds en menant diverses actions pour partir effectuer un stage au Vietnam, dans le cadre de leur formation. Le contexte sanitaire actuel les empêchant de voyager, ils ont choisi de reverser l’intégralité des fonds à AVE.
Ils ont accepté de répondre à quelques questions afin de mieux nous expliquer leurs motivations.
Propos recueillis par Caroline Gouband.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Nous sommes 4 étudiants infirmiers en troisième année : Vincent 25 ans, Pauline 21 ans, ainsi que Julie et Elsa 20 ans. Nous souhaitons exercer le métier d’infirmier car nous aimons le contact humain, ce métier nous permet d’apprendre chaque jour et de faire de nouvelles rencontres. Nous avons l’envie de venir en aide aux autres et de prendre soin d’eux. Ce métier nous offre l’opportunité de nous sentir utile, de travailler en équipe et d’être récompensés lorsqu’un patient ressort soigné et souriant.
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le Vietnam comme destination de stage à l’étranger ?
Nous ne sommes jamais allés au Vietnam donc cela aurait été une grande découverte notamment au niveau de sa richesse culturelle. De plus, étant un pays en développement, nous avions hâte de découvrir la différence de notre pays et de celui-ci notamment dans la prise en charge des personnes nécessitant des soins. Nos objectifs durant ce stage étaient d’enrichir nos connaissances sur le métier d’infirmier, de découvrir de nouvelles pratiques et techniques de travail mais également de découvrir une autre culture et venir en aide à une population dans le besoin.
Que connaissez-vous à propos de ce pays, et quelles idées vous en faites-vous ?
Pour être honnête, nous ne connaissons pas vraiment bien ce pays et c’est d’ailleurs également ce qui nous a poussé à aller à sa découverte. Nous savons que le Vietnam est un pays touché par la pauvreté et où beaucoup d’enfants souffrent de malnutrition et ne sont pas scolarisés, et ces deux informations nous ont suffi à vouloir leur venir en aide.
Comment avez-vous découvert AVE ? Pourquoi nous avoir choisis parmi les nombreuses associations existantes ?
Lorsque notre stage à l’international a été annulé, nous avons tout de suite pris la décision de reverser les fonds à une association qui venait en aide à la population du Vietnam. Cependant, nous ne voulions pas prendre la première association qui apparaissait sur internet, et nous avions chacun fait des recherches afin de choisir celle qui nous correspondait. Après de multiples recherches, nous sommes tombés sur votre association : AVE. L’association a des actions qui nous plaisent énormément et cela nous fait plaisir de venir en aide aux enfants du Vietnam. Vos objectifs étaient corrélés avec les nôtres. De plus, nous avons remarqué que votre association n’était que « peu connue » et c’est important pour nous de venir en aide à une association réellement dans le besoin. Nous sommes tous les quatre fiers. Fiers de pouvoir vous aider et aider les enfants du Vietnam. Nous espérons réellement pouvoir venir vous rendre visite un jour et partager notre point commun : le partage et l’envie d’aider les autres. Merci pour ce que vous faites.
Si le stage à l’étranger est annulé, ce n’est sans doute pas le cas du stage lui-même. Où exercez-vous ? Quels sont vos projets à venir une fois sortis diplômés à la fin de l’année ?
En effet, le stage lui-même n’a pas été annulé. Nous exerçons tous dans un lieu différent : Vincent est en salle de réveil et au bloc opératoire tandis que Pauline est en stage en hématologie. Julie, elle, est en stage en réanimation et Elsa en pédiatrie dans un service de neurologie, neurochirurgie, ORL et maxillo-faciale. L’école, en lien avec l’agence régionale de santé (ARS), nous a également demandé de nous mobiliser durant une semaine en tant qu’aide soignant dans des lieux imposés afin de venir en aide aux équipes soignantes qui ont besoin de renfort durant cette difficile crise sanitaire. Ainsi notre stage sera raccourci d’une semaine et nous allons chacun notre tour être mobilisés dans les établissements qui en ont besoin : Julie est déjà mobilisée dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Quant à nos projets une fois diplômés, ils sont aussi différents ! Julie aimerait travailler avec des jeunes enfants atteints de handicap ou dans un service possédant une forte dimension relationnelle. Pauline souhaiterait travailler dans un service de médecine interne, Vincent dans un service de réanimation et pour finir Elsa souhaiterait exercer en pédiatrie.
Merci à eux quatre pour leur geste généreux. Nous espérons pouvoir un jour rencontrer ces jeunes, pleins d’ambitions et de bienveillance à l’égard du monde qui les entoure.
Propos recueillis par Caroline Gouband