Dans l’école de Suoi Nho, située en périphérie d’Hô Chi Minh Ville, trois classes accueillent des filles et des garçons qui bien souvent n’ont pas la chance d’être scolarisés au Vietnam. La raison ? Ce sont des enfants en situation de handicap.
Ils sont 27 enfants entre 3 et 9 ans, autistes et handicapés mentaux accusant des retards divers. En visitant l’école, on les découvre répartis en petits groupes, dans trois classes différentes. Cette attention leur permet d’être accompagnés individuellement par des enseignantes formées et spécialisées, qui leur prodiguent une éducation adaptée à leur handicap. Une rareté ici au Vietnam, où beaucoup d’enfants en situation de handicap passent leur journée enfermés entre les quatre murs de leur maison, et pénètrent rarement l’enceinte des écoles. Il existe d’autres centres d’accueil pour les enfants handicapés, mais les écoles pratiquant une éducation spécialisée se comptent presque sur les doigts des deux mains. D’autant plus qu’au pays du dragon, les aides du Gouvernement ne concernent que les enfants handicapés moteurs.
Stimuler et assurer le développement moteur des enfants
Alors cette école, ouverte voici quatre ans, tente de combler les vides. « On apprend aux enfants les éléments de base de l’hygiène, à prendre soin d’eux, mais aussi la gestion de la violence et les rudiments de l’écriture », commente l’une des éducatrices. Pour assurer leur développement moteur et les stimuler, les enfants bénéficient d’une salle de motricité, dont ils profitent au quotidien. Là, ils peuvent compter sur des voitures en plastique, une piscine à balles, un mur d’escalade, des tapis et matelas en mousse pour mêler éducation et activités ludiques. Dans le secteur, rares sont les familles à pouvoir offrir une telle scolarité à leurs enfants. Mais avec l’appui d’AVE, les activités de l’école peuvent perdurer.